La Dysgraphie


On parle de Dysgraphie lorsque la qualité de l'écriture est déficiente alors qu'aucun déficit neurologique important ou intellectuel n'explique cette déficience.

Une dysgraphie peut se détecter dès le Cp, mais parfois ce sont les écrits illisibles rendus au collège qui alertent les parents. Il n'est jamais trop tard pour faire appel à un graphothérapeute !
Les élèves dysgraphiques sont majoritairement des garçons (à 80%), avec une forte proportion d'enfants précoces.

La dysgraphie est liée à 3 facteurs distincts : un facteur émotionnel, une non-acquisition de la motricité fine et aux autres troubles d'apprentissage.

L’Ecriture reposant sur la reproduction de symboles est un jeu complexe de mouvements musculaires spécifiques qui requiert une coordination bien gérée des muscles:

les muscles du pouce, de l’index et du majeur afin de tenir le stylo, crayon…

Un autre groupe de muscles se charge des mouvements descendants et ascendants et des rotations pour la formation des lettres.

Parfois cependant, la dysgraphie vient uniquement d’un mauvais apprentissage et de mauvaises habitudes et dans ce cas elle se traite alors assez rapidement.

L’écriture se doit d’être lisible puisqu’elle joue un rôle de communication indirecte.

Il est donc essentiel de déterminer les raisons de la difficulté et les solutions appropriées à y apporter.

Quels sont les signes d'alertes ?


  • Mauvaise tenue persistante des outils (ciseaux, règle, crayon).
  • Difficultés à reproduire des formes
     
  • Refus d’écrire.
     
  • Forte anxiété face à l’écriture.
     
  • Lenteur, difficulté à l’école dans les exercices écrits.
     
  • Fatigue, crampe lors de l’écriture, poignet rigide.
     
  • Ecriture difficilement lisible : tracé trop léger ou trop écrasé, geste tremblé ou très mal maîtrisé, mauvaises dimensions, sens de la graphie, travail très peu soigné…
     
  • Difficultés à écrire des mots qu’il connait et qu’il sait épeler.

La Dysgraphie chez les enfants précoces ou à haut potentiel


Les enfants à haut potentiel rencontrent très souvent des difficultés d’écriture. 

  • D’une grande sensibilité, ils ont beaucoup de mal à accepter le « décalage » qu’ils ressentent entre leur esprit vif, rapide et leur tracé qui n’avance pas comme ils le souhaiteraient, qui ne leur donne pas une image satisfaisante, ce qui les frustre constamment.


  • A l’école, alors que la plupart des apprentissages ne posent aucun problème et sont vite assimilés, le graphisme insuffisamment maîtrisé vient entraver leur parcours, allant parfois jusqu’à les empêcher de sauter une classe, ce qui s’avèrerait pourtant dans certains cas, bénéfique pour leur bien-être et leur épanouissement.


  • La graphothérapie sera une vraie réponse et leur permettra de produire une écriture en accord avec leur pensée. Soulagés d’un « poids » qui les perturbait au quotidien, ils reprendront confiance en eux et pourront développer au mieux leur potentiel.


La dysgraphie est-elle liée à d'autres troubles d'apprentissage ?


En effet, la dyspraxie ou la précocité peuvent être la cause d'une dysgraphie ; d'autres troubles en sont la conséquence, comme la dysorthographie, la dyslexie ou la lenteur d'exécution. Dans ce cas l'enfant dysgraphique aura naturellement du mal à produire une transcription correcte. Et ce, parce qu’il concentrera toute son attention dans cette conversion ce qui peut pénaliser l’automatisme nécessaire à l’écriture.


Parfois cependant, la dysgraphie vient uniquement d’un mauvais apprentissage du geste graphique ou de mauvaises habitudes et dans ce cas elle se traite alors assez rapidement.

La dysgraphie est-elle un trouble connu des enseignants?


C'est un trouble moins bien connu que la dyslexie ou la dyspraxie.
Certains enfants, qui ont de bons résultats quand ils révisent leurs leçons à la maison, perdent tous leurs moyens en classe. L'enseignant peut avoir du mal à évaluer cette différence.
Quand une dysgraphie est constatée par le graphothérapeute, les parents ont donc tout intérêt à rencontrer l'enseignant pour qu'il encourage également son élève et l'aide ainsi à retrouver confiance.

La dysgraphie est-elle un facteur d'échec scolaire?


Une mauvaise écriture fait mal, au corps comme à l'esprit. L'enfant dysgraphique perd confiance, et écrire lui cause de grandes douleurs au dos, au cou, au bras, au poignet, aux doigts, etc.

Un enfant dysgraphique s'applique énormément pour rendre souvent un résultat illisible ou récolter une mauvaise note.
Ecrire l'accapare en effet tellement qu'il ne peut se concentrer sur les autres apprentissages (orthographe, calcul, …).


La dysgraphie peut donc tout à fait être à la source d'un échec scolaire.

La dysgraphie et l'hyperactivité ?


Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité


Il existe deux formes de trouble de l’attention :


   •L’un, le TDAH, est accompagné d’hyperactivité,

   •l’autre, le TDA est sans hyperactivité


Le TDA/H touche environ 5% des enfants et des adolescents, et, en moindre mesure, des adultes.

L’hyperactivité semble toucher plus les garçons que les filles. Elle peut disparaître avec l’âge mais les déficits attentionnels et cognitifs persistent.


Les TDAH et TDA ont souvent un « dys » associé, des problèmes d’écriture. Mais ils sont souvent très imaginatifs.Des facteurs qui aggravent parfois la situation


   •Difficultés scolaires jusqu’à l’échec scolaire

   •90% des enfants TDAH fournissent un rendement inférieur

   •Problèmes de soin et d’écriture (illisible, phrases incomplètes, etc)

   •Troubles du comportement

   •Provocation et opposition

   •Immaturité affective

   •Plus de la moitié des enfants TDAH en souffrent (peu d’amis)

   •Problèmes médicaux

   •La grande fréquence des problèmes médicaux chez ces enfants est un phénomène surprenant : allergies, problèmes respiratoires, otites, rhumes, grippes (5 fois plus que les autres enfants)

   •Problèmes de coordination et de motricité fine

   •Problèmes de sommeil très fréquents

   •hyperémotivité

Si vous estimez avoir besoin d’aide, un bilan graphomoteur peut être réalisé. Il permettra de cibler les possibilités et les difficultés de l’enfant face à l’écriture.


 

Ce bilan comporte :

  

  •    Une anamnèse : renseignements sur les circonstances qui ont précédé les troubles de l’écriture
  •    Un examen de l’écriture
  •    Un examen de la motricité graphique en cours d’écriture
  •    Un questionnaire sur les modalités de l’apprentissage de l’écriture par l’enfant
  •    Un test de vitesse
  •    Le calcul de l’âge graphomoteur
  •    Des tests projectifs


 

C’est alors que le graphothérapeute peut:

  

  •    Dédramatiser un problème passager qui ne nécessite aucune rééducation
  •    Proposer un plan de rééducation personnalisé
  •    Orienter le sujet vers un autre spécialiste pour des examens complémentaires si cela lui paraît pertinent.